Des chercheurs de l’Université de Yale et de l’Institut Langevin (ESPCI Paris, PSL, CNRS) viennent de publier dans la revue Nature Physics une étude expérimentale et théorique qui démontre la possibilité de focaliser une onde lumineuse en sortie d’un milieu fortement diffusant —et donc a priori opaque— quelle que soient les dimensions de la zone de focalisation, et ce avec une efficacité bien supérieure à ce que pouvaient prédire les modèles de focalisation antérieurs. En effet, lorsque la zone de focalisation contient un grand nombre de grains de speckle, l’existence de corrélations à longue portée entre ces différents grains permet d’atteindre des valeurs d’intensité de focalisation accrues. Ces effets sont capturés avec une excellente précision par une théorie de matrices aléatoires.